Le financement est l’une des problématiques qui reviennent le plus souvent dans les discussions autour de la formation continue. Qui finance le projet ? Les dispositifs de financement sont nombreux et peuvent être mobilisés selon le profil et les critères personnels des candidats à la formation. Décryptage.
Ce qui faut retenir du financement de la formation
La formation continue est un droit individuel qui permet à des personnes ayant déjà intégré le monde professionnel de se former, pour diverses raisons. Naturellement, le processus engendre des coûts, mais qui finance ?
Que l’on soit salarié ou demandeur d’emploi, les dispositifs de financement sont nombreux pour assister chacun dans son projet de formation. Chaque dispositif cible un public bien précis et c’est généralement l’entreprise qui finance par le biais de contributions annuelles versées à un OPCA (organisme paritaire collecteur agréé), sur la base de la masse salariale.
Découvrez les différents dispositifs de financement de la formation continue, en fonction de la situation des candidats.
Les dispositifs accessibles aux salariés
Nous vous proposons une présentation brève et concise de ces dispositifs.
Le compte personnel de formation (CPF)
Ce dispositif est un compte en heure accessible à l’ensemble des salariés du secteur privé, depuis l’âge de 16 ans jusqu’à la retraite. Ayant remplacé le droit individuel de formation (DIF) en 2015, il est utilisable durant toute la carrière professionnelle et peut être activité aussi bien par le salarié que par l’employeur. L’objectif du CPF est d’accompagner la montée en compétence du personnel, afin de permettre à chacun d’être opérationnel le plus longtemps possible, dans un marché professionnel très changeant.
Le congé individuel de formation (CIF)
Le CIF fonctionne différemment par rapport au CPF, dans la mesure où il est activé dans le cadre d’une suspension du contrat de travail pour entreprendre un projet de formation. A l’issue de cette formation, qui peut être suivie à temps plein ou à temps partiel, le candidat peut récupérer son ancien poste dans l’entreprise, ou s’orienter carrément vers une nouvelle profession. Son salaire ne sera pas suspendu pendant la durée de la formation, sous réserve que celle-ci ne dépasse pas 12 mois (temps plein) ou 1200 heures (temps partiel).
Le plan de formation de l’entreprise (PFE)
Il est activé uniquement par l’employeur qui prend en charge les coûts générés par le projet de formation. Le PFE vise à développer les compétences des salariés afin de rendre l’entreprise plus concurrentielle et la maintenir à un meilleur niveau de performance. D’autre part, les bénéficiaires s’adaptent aux nouvelles exigences de leur poste, ce qui aide au maintien de l’emploi.
Les dispositifs destinés aux demandeurs d’emploi
Pour les demandeurs d’emploi, il existe des dispositifs de financement de formation accessibles via le pôle emploi. Toutefois, pour que leur projet soit validé, les candidats doivent être indemnisés au titre du chômage et la formation ciblée doit favoriser la réinsertion professionnelle.
Le contrat de professionnalisation est une autre piste à étudier se préparer à l’obtention de nouvelles compétences professionnelles. Il s’adresse aux demandeurs d’emploi d’au moins 26 ans pour faciliter leur entrée ou leur retour dans le monde du travail.
Enfin, le Conseil régional peut financer un projet de formation via le dispositif AIF (l’aide individuelle à la formation). Mais les conditions ne sont pas identiques dans toutes les régions, ce qui demande de se renseigner au préalable sur la politique de financement du lieu de formation. Le CPF peut aussi intéresser les demandeurs d’emploi.
La liste est loin d’être exhaustive, mais elle présente quelques-uns des dispositifs les plus utilisés dans le cadre d’une formation professionnelle continue.